jeudi 14 avril 2011

Montpellier

Après le succès de mes deux premières grosses navigations, Guillaume et moi avons décidé de remettre ça, mais cette fois ci, pour monter plus rapidement nos heures nous avons emprunté 2 avions. Pour l'accompagner, Damien, en ATPL théorique avec nous, et pour m'accompagner, JC bien sûr pour le remercier de m'avoir embarqué avec lui à Béziers au début du mois.

Nous sommes le 20 août 2010, et aujourd'hui nous partons pour Montpellier. La date n'a pas été choisie au hasard: en fin d'après-midi, l'ESMA accueillera la patrouille de France ainsi que le grand champion de voltige, Renaud Ecalle! De plus, à l'occasion de notre venue, l'ESMA nous propose de faire un peu de simulateur FNPTII!

De gauche à droite: Damien, JC, Guillaume et moi-même

 En rouge l'aller, et en orange le retour

Comme vous pouvez le constater, nous n'avons pas suivi la route la plus directe pour l'aller. Ce choix s'explique principalement pour deux raisons: la première et non la moindre, la météo n'était pas folichonne sur tout le massif central alors que c'était tempête de ciel bleu de prévu pour le reste de la France. Ensuite, nous avons fait un crochet par Châtellerault où un troisième avion a rejoint notre patrouille. Olivier (de notre promo ATPL Paris également), nous attendait avec son DR400.

Voici la route suivie: Paris - Chateaudun - Châtellerault - Limoges - Bergerac - Albi - Montpellier.

Nous nous retrouvons donc tous les 4 à l'aéro-club d'Enghien-Moisselles à 7h30 pour préparer les vols et les avions. Le F-GCHZ (Bleu) pour Guillaume et Damien, puis le F-GLPO (Vert) pour JC et moi. Tracés des routes sur les cartes, logs de nav, chargement des bagages, pleins d'essence et d'huiles, petit café avant la grosse journée puis c'est le départ!






Le début du vol se passe très bien, nous quittons la classe A de Paris, puis traversons l'espace contrôlé de Pontoise, faisons route vers le VOR d'Epernon, puis sur l'aérodrome de Chateaudun, Blois, puis Châtellerault. Durant le vol, c'est l'occasion de peaufiner notre aptitude au vol en patrouille -très- rapprochée.

La Défense dans la brume matinale 



Damien et Guillaume 

 Aile à aile!

Le cimetière d'avions de chasse de Chateaudun

Arrivés à Châtellerault nous retrouvons l'ami Olivier et nous en profitons pour faire les pleins d'essence, prochain arrêt: Bergerac! Il est bon de signaler que nous n'avons comme équipement de navigation dans l'avion, qu'un VOR chacun et nos cartes, pas d'ADF ni de DME ni de GPS! Pourquoi cette précision? Petit cours de rattrapage:

Nous volons au régime de vol VFR (Visual Flight Rules ou Règles de Vol à Vue), nous nous servons donc de repères comme les villes, les fleuves, autoroutes ou antennes signalés sur nos cartes pour nous diriger en l'air. C'est un peu comme une course d'orientation dans les airs à près de 200km/h avec une machine à piloter. Autant dire que pour ne pas se perdre il vaut mieux avoir un bon sens de l'orientation et savoir lire une carte! Pour nous aider nous disposons tout de même d'un VOR (VHF Omnidirectional Range) qui nous oriente selon les points cardinaux vers ou venant d'une balise radioélectrique située au sol. Il en existe quelques dizaines répartis sur le territoire français.


En patrouille

Tout ça pour dire qu'entre Châtellerault et Bergerac c'est la rase campagne, pas un repère de valable à part la ville de Limoges environ à mi-chemin vers l'Est. Nous avons donc un peu luté pour trouver Limoges puis également pour ensuite trouver Bergerac. Finalement à trois avions et six cerveaux nous avons quand même réussis à trouver Bergerac et à y atterrir pour y faire les pleins d'essence et nous restaurer un petit peu.

Il est important pour moi de rajouter que c'est durant ce vol que j'ai passé la barre très symbolique pour un jeune pilote des 100 heures de vol aux commandes d'un aéronef!

 Olivier un peu paumé au milieu de tous ces avions à Bergerac

 Ce nuage est un Altocumulus Castellanus (il porte bien son nom)

Albi 



Nous redécollons à nouveau pour notre dernier tronçon, Bergerac-Montpellier. Survol de la fin du massif central, puis arrivée par le Nord Ouest de Montpellier pour aller atterrir sur l'aérodrome secondaire, n'ayant pas eu l'autorisation d'atterrir sur le principal à cause de la présence de la patrouille de France, et du manque de parkings avions disponibles.

A Montpellier-Candillargues, un drôle d'aéronefs circulait dans le tour de piste, après avoir discuté avec son propriétaire j'ai appris qu'il volait à 140 kt ( 260km/h ), contre 90 kt ( 170 km/h ) pour moi. Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences!


Patrouilles  de France, de l'Hérault, et Breitling plus Renaud Ecalle


Nous avons pu faire un peu de simu, et également discuter avec le grand Renaud Ecalle durant la soirée. L'occasion d'apprendre énormément de ce grand bonhomme de l'aviation. J'ai rencontré un homme très humble et très professionnel, très accessible, n'hésitant pas à partager son vécu avec tout le monde, un super souvenir!

Comme toute bonne chose a une fin, nous sommes repartis le lendemain, mais avec une route beaucoup plus directe grâce aux bonnes faveurs de la météo du jour. Montpellier-Moulins-Paris. C'est donc la traversée du massif central qui nous attendait avec JC, une grande première pour nous deux, et l'occasion une nouvelle fois de tester nos compétences.





Il faut avouer que cette traversée du massif central était plutôt impressionnante. Habituellement limité à des altitudes comprises entre 1500 et 2500ft ( entre 450 et 750m ) en région parisienne, j'ai été obligé de monter à 5500ft ( 1700m ) dès le début pour éviter le premier gros massif, tout en étant seulement à 500ft ( 150m ) du sol! La suite du vol s'est faite entre 6500 et 7500ft ( entre 2000 et 2300m ) pour avoir une marge suffisante avec le sol.


Le VOR de Thiers près de Vichy

A Moulins quand nous allions faire le plein d'essence, nous avons eu le plaisir de voir de près un hélicoptère de l'Armée de Terre, une occasion de plus pour discuter avec des professionnels de l'aériens. Nous avons ensuite pris une route en direction du Nord, passant notamment par Nevers et le circuit de Magny-court, avant de rejoindre Paris par le Sud Ouest.


 Magny-court


Paris

Ainsi se termine ma grosse saison d'été aéronautique. En rentrant à la maison, j'ai pu profiter d'un repos ensoleillé bien mérité avant de repartir pour de nombreux petits vols vers Rouen ou Deauville quand la météo le permettait.

Cergy-Pontoise et ma maison au loin 

L'aérodrome d'Enghien-Moisselles

1 commentaire:

  1. salut !! j'ai dans l'idée de devenir pilote de ligne ! Mais j'ai malheureusement un niveau juste juste en maths , est-il vrai qu'il faut etre très doué dans cette matiere ?? merci

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