dimanche 20 février 2011

Le Test PPL

Ce 28 mai 2010 est une date à retenir dans ma future (je l'espère) longue carrière. C'est enfin le retour des beaux jours, et j'ai à mon compteur, 61h40 de vol, dont 15h10 en solo (vol en tant qu'élève pilote seul à bord), soit seulement 10 minutes de plus que le minimum réglementaire fixé à 15h de solo pour passer le test PPL (Private Pilot Licence)!

Pierre a envoyé ma demande de test en vol il y a 10 jours, et un examinateur de la DGAC m'a été désigné. J'ai eu de petits tuyaux par quelques personnes le connaissant, il y aurait de grandes chances  pour qu'il me demande d'aller à Deauville. Je le joint par téléphone, et ma destination est confirmée: "tu prépareras une nav pour Deauville, à la semaine prochaine!" m'a-t-il dit.

Je viens à l'aéro-club la veille pour préparer ma navigation, je trace les traits, prévois un briefing météo très carré, revois les performances de mon cher et tendre Cessna 152 F-GCHZ, et anticipe des terrains de déroutement (Rouen, Etrepagny, Pontoise..). Coup du destin, un peu avant de partir, je discute avec un homme qui me dit avoir passé son test avec le même examinateur que moi il y a quelques temps, et m'informe que je risquerai d'être dérouté sur Bernay (terrain que je n'avais pas du tout envisagé). Je sors donc la carte de l’aérodrome de Bernay et l'étudie, au cas ou..




Le lendemain, donc le 28 mai, grand soleil sur toute la France, pas un nuage de prévu entre Paris et Deauville, pas un pet de vent, bref, je ne pouvais pas rêver mieux pour passer mon test. Mon examinateur arrive, briefing météo plus que rapide ("il fait beau, op, à l'avion"), puis nous prenons rapidement place dans la bête en photo ci-dessus. Quelques questions concernant la masse et le centrage de l'appareil étant données nos masses respectives (75kg pr moi et 90kg pour lui), et l'essence embarquée dans les ailes, puis c'est la mise en route, roulage puis décollage.

Tout se passe bien jusqu'à Deauville, on fait un touch (un atterrissage avec remise de gaz après le touché des roues) puis on redécolle, et nous dirigeons vers notre terrain de déroutement.. Bernay!! Tout se passe très bien, simulation de panne moteur à la verticale de l'aérodrome, je me pose sans problème, remise de gaz et retour vers Paris.

Après 2h30 d'examen en vol, je me pose sur la piste 25 en herbe de 740m de mon aérodrome, roule vers le parking et coupe le moteur. C'est le moment de vérité, il fouille dans ses papiers, et le stresse monte très fort.. 30 secondes plus tard, il me lâche un "bon on va faire le papier?". Cette phrase étant beaucoup plus implicite qu'explicite, je ne m'emballe pas et le suit dans le club house. Il me sort un papier vert et me dit "signe ici", je signe, puis il me félicite.

Ça y est, je suis PILOTE PRIVE !!!

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